Peu de grands patrons s’intéressent personnellement à ce qui circule sur la Toile à leur propos. C’est un signe : au sein du CAC 40, ils sont tout juste six à avoir un compte Twitter actif. Heureusement. Car s’ils regardaient davantage à quelle vitesse se font – et surtout se défont – les réputations sur Internet, ils risqueraient de céder à la paranoïa. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, un mot de travers peut être relayé des milliers de fois sur Twitter, une vidéo volée vue par des millions d’internautes sur Youtube. Et une réputation, exploser… Certains grands dirigeants ou hommes politiques français qui s’y sont récemment laissé prendre s’en mordent encore les doigts. Car pas facile de revenir en arrière. »Les juges ont baissé les bras. La réaction classique est de s’appuyer sur la loi sur la presse pour faire reconnaître la diffamation ou l’injure, mais cela s’avère peu efficace à l’échelle d’Internet », observe Cédric Manara, professeur de droit à l’Edhec Management Institute, qui réfléchit à ces questions avec les dirigeants d’entreprise qu’il accueille. Selon le spécialiste, »rien ne sert de vivre caché pour autant. Mieux vaut aujourd’hui adopter la cool attitude et tenter d’apprivoiser l’outil viral. Au moins pour occuper le terrain avant que d’autres ne le fassent à votre place ». Un vrai slalom en perspective.
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Source : Le Point